9 % des cabinets dentaires seraient à l’origine de refus de soins

  • Publié le .

Information dentaire
« Les refus de soins discriminatoires liés à la vulnérabilité économique sont le fait de 9 % des cabinets dentaires, 11 % pour les gynécologues et 15 % pour les psychiatres », conclut une étude du Défenseur des droits publiée le 22 octobre.
L’étude, intitulée « Les refus de soins discriminatoires liés à l’origine et à la vulnérabilité économique », a été réalisée à la demande du Fonds CMU-C. Elle mesure les différences de traitement dans l’accès aux soins des patients selon deux critères prohibés par la loi : l’origine (consonance du patronyme) et la situation de vulnérabilité économique (le fait de bénéficier CMU-C ou de l’ACS).
Il s’agit en fait d’un testing téléphonique. Pour chaque spécialité, une prise de rendez-vous a été
sollicitée par trois patientes fictives : une patiente de référence, une patiente révélant par son
patronyme une origine africaine, une patiente indiquant bénéficier, une fois sur deux, de la CMU-C ou de l’ACS. Ce testing a été réalisé entre février et mai 2019. « Il est représentatif au niveau
national avec plus de 1 500 cabinets couverts, 4 500 demandes de rendez-vous et 3 000 tests de
discriminations effectifs. La répartition spatiale des cabinets testés et le conventionnement des
professionnels de santé sont très proches de ceux de la France entière », précisent les auteurs.
Résultat : alors que la patiente de référence obtient un rendez-vous avec succès dans 70 % des cas, la personne bénéficiaire d’une aide (CMU-C ou ACS) a un taux de succès de seulement 58 %.
En revanche, il faut le souligner, il n’y a pas de différence significative des délais d’obtention selon l’origine des patients. Si 42 % des patients bénéficiaires de la CMU-C ou de l’ACS n’ont donc pas eu accès à un rendez-vous, ce taux varie de 25 % pour l’accès à une consultation dentaire à 66 % pour l’accès à une consultation par un psychiatre.
Raisons le plus souvent invoquées par les professionnels de santé refusant les patientes : « nous
n’acceptons pas les bénéficiaires de la CMU-C ou de l’ACS » (33 %), « nous ne prenons pas de nouveaux patients » (20 %), « nous ne pouvons pas prendre en charge votre cas » (12 %) et « nous n’avons plus de place » (9 %).

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Exercice professionnel

Cone Beam : l’ASNR annonce une campagne d’inspections dans les cabinets dentaires

L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), née de la fusion récente de l’ASN et de l’IRSN, a annoncé...
Actualité Exercice professionnel

Article réservé à nos abonnés Pierre Barnabé “Alu” cinant

Il tord, il tire, il plie. Il vérifie la taille du tronc, bande un branchage, ajuste un dernier feuillage. Et...
Exercice professionnel

Arrêts maladie dématérialisés

Si vous devez prescrire un arrêt maladie, l’Assurance maladie vous invite à le faire via l’avis d’arrêt de travail dématérialisé (e-AAT), télétransmis...
Exercice professionnel

« Réclamations Paiements » disponible

Depuis décembre 2024, l’Assurance maladie déploie un nouveau télé- service Amelipro dit « Réclamations Paiements ». Il permet aux professionnels de santé de...
Exercice professionnel

Sept centres de santé déconventionnés pour fraude

L’Assurance maladie a déconventionné, à compter du 7 avril 2025, sept centres de santé ophtalmologiques appartenant à un même réseau (Ophtalmologie Express),...
Exercice professionnel

S’inscrire sur l’annuaire de l’accessibilité des cabinets

Cabinet de plain-pied, présence d’un parking, de transports en commun à proximité, de marches, d’un ascenseur, langues parlées, langage des signes maîtrisé,...